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Syndicat CFTC La Vie à Défendre de Econocom Osiatis France
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13 mars 2017

Be a patagonian… or not

Vous n’avez sans doute pas échappé à la nouvelle campagne de pub interne d’Econocomm’, à l’adresse de ses salariés : Be a Patagonian…

Difficile de faire autrement, c’est sur tous les écrans, sur ceux que l’on trouve aux accueils des divers sites du Groupe, sur l’intranet, dans votre boite mail, etc.

 

Une belle aventure… mais pour qui ?

Donc Econocomm’ vous propose de vivre une belle aventure à l’autre bout du monde. Allez !! on fait une belle cohésion de groupe, on crée un bel esprit d’entreprise, un peu comme tous les conseils en management le proposaient dans les années 90. C’est vrai que la Patagonie ça a un peu plus de gueule que la classique séance de kart ou les cours de yoga dans l’open-space.

Sauf que, si la comm’ s’adresse à tous, l’aventure sera bien réservée à une élite. La culture d’entreprise a ses limites, mais l’essentiel est que tout le monde y croit.
1000 personnes, donc 10% du personnel, sur 5 ans, une très petite minorité donc, seulement 200 chaque année, ça brille déjà un peu moins vu sous cet angle.

 

Plus de 1 000 000€ perdus par le Comité d’Entreprise d’Econocom Osiatis France

Mais au fait !? Il n’y a pas une structure dans l’entreprise qui est censée œuvrer dans ce sens aussi ?
Participer et favoriser les activités sportives, sociales, culturelles des salariés.

Ah oui…. Le Comité d’Entreprise.

Mais le CE n’a pas les moyens d’organiser un tel évènement nous direz-vous ?

Et pour cause. Savez-vous que le CE d’Econocom Osiatis France a perdu plus d’un million d’euros de budget pour les œuvres sociales et culturelles depuis 2015, suite à une obscure négociation entre la DRH et les élus de ce CE ?
Un million d’euros, auxquels s’ajoutent près de 800 000€ chaque année, largement de quoi payer un voyage de 4000€ à 200 personnes chaque année.

Dommage, cet argent aurait pu servir à financer les vacances, les activités sportives ou culturelles de tous les salariés et de leurs familles. Mais on est élitiste ou on ne l’est pas… Une grande majorité des salariés continuera donc à subir pendant qu’un infime minorité de privilégiés ira se faire plaisir… avec l’argent qui aurait dû revenir à tous.
Il semblerait en outre, selon certaines rumeurs, que cette faveur soit réservée à ceux occupant des fonctions supports, pour lesquelles une absence de quelques jours n’impacte pas trop la facturation.

 

Mais il n’y a pas que ça, il y a aussi les Happy Dej’. Ça doit coûter un bras aussi, pour de la comm’ interne, et même si le jour où on déguste debout un hamburger made in food-truck l’entreprise économise la subvention « cantine ». Qui va croire que sous-prétexte d’happy dej’ la vie des salariés va être fondamentalement changée ? Sans doute moins que la petite promotion ou l’augmentation que certains attendent depuis 10 ans… Et qui en profite, si ce n’est ceux qui ont la chance de travailler au siège ou en agences ?

 

Des opérations de comm’ inutiles et chères…

Il y a donc chez Econocom les gueux, qui triment, ne rapportent jamais assez et coutent toujours trop cher, et la petite noblesse d’entreprise, qui gravite plus ou moins près du roi, pour qui tout est bon pour peu qu’elle ne se montre pas trop rebelle.

Bel esprit d’entreprise.

Encore cela serait-il efficace, mais en plus notre si belle boite a du mal à recruter. Hé oui, il suffit de gratter un peu pour comprendre que ce qui brille n’est souvent que du toc.

 

…Alors qu’il y aurait mieux à faire

Si Econocomm’ veut un petit conseil pour que tout le monde se sente appartenir à une belle entreprise, sincèrement soucieuse du bien-être de ses salariés, nous pourrions lui proposer d’être juste un peu plus généreuse lors des NAO ou quand il s’agit de distribuer les bénéfices. Elle en a les moyens, très largement.
La prochaine communication du Groupe Econocom au sujet de ses comptes 2016 permetra de se faire une idée de l’usage qui est fait des bénéfices, la satisfaction des salariés, qui produisent ce résultat par leur travail quotidien, ou celle de quelques uns placés là où il faut pour profiter du travail d’autrui.

Autre conseil, pour les comités d’entreprise cette fois ; les CE ont priorité pour l’organisation des œuvres sociales dans l’entreprise, nous les invitons donc à réclamer le budget destiné à cette opération de comm’ patagonienne, et à l’affecter véritablement à l’ensemble des salariés.

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